Un Raskolnikoff

Balzac raconte l ’histoire d ’un homme qui devint fou � essayer de comprendre le pourquoi du comment de l ’ouverture et de la fermeture d ’une porte (Th�orie de la d�marche). Dans sa m�ticuleuse description de la mis �re et de la passivit� humaine Bove est certainement plus proche du g�nie que de la folie mais son h�ros d�sesp�r�, dans un Raskolnikoff, n ’en est certainement pas loin. Dans cette courte nouvelle dont le nom fait r�f�rence au h�ros de Crime et Ch�timent de Dosto & iuml;evski, la culpabilit� voisine avec la perte du sens et l ’emprisonnement parfois mat�riel mais surtout mental de ces h�ros sans futur ni perspectives. Si le fil de la narration est parfois t�nu mais non sans rebondissements, la fil �motionnel de cette fuite d�sesp�r�e et sans but est poignant. & laquo; Que reste-t-il � des mis�rables comme nous si ce n ’est d ’aller de l ’avant avec l ’espoir qu ’il nous arrivera du nouveau ? Marchons tant que nos forces pourront nous porter, marchons jusqu ’ � ce que nous ne puissions plus, et alors on verra bien, il ne pourra rien nous arriver de pire. & raquo;